Le mouvement des agriculteurs

Le mouvement a commencé en janvier 2024, il s'agit de manifestations et de blocages routiers organisés majoritairement par les syndicats agricoles. Les agriculteurs et agricultrices expriment ainsi leur colère et leurs revendications.

Quelles sont les causes de cette crise ?

Ils subissent un contexte de baisse de revenus et une hausse des charges.
Rappelons que d'après l'Insee, 18% des membres de ménages agricoles vivent sous le seuil de pauvreté, contre 13% pour ceux des ménages exerçant une autre profession. Les agriculteurs font face à la pression des rendements et des volumes ainsi qu'à des prix de plus en plus tirés vers le bas.

Une concurrence déloyale permise par les traités de libre-échange.
Nous vous en parlions cet automne, lors de notre visite de notre partenaire concernant la production de blé et farine. Nous avions fait le constat d'un nombre grandissant de producteurs régionaux rejoignant l'association Merci les Algues, afin d'avoir l’assurance de prix stables et rémunérateurs, dans un contexte où le cours (haussier comme baissier) du blé en agriculture conventionnelle est en parti soumis à l’influence de marchés importateurs.
Nous l'avions également remarqué lors de nos journées d'échanges avec nos apiculteurs Manuel et Florent. Suite à leur mise en contact, la filière professionnelle apicole de France (accompagnée par l'Union nationale de l'apiculture française et la confédération paysanne) s’est organisée afin dénoncer la concurrence déloyale du miel importé en France à bas prix lors d’une manifestation le 30 novembre dernier.

Autre cause de cette crise, des normes liées à une réglementation ambitieuse mais trop peu accompagnées.
Du côté d'Omie, c'est un frein à la transition que l'on a identifié dès le début du projet. C'est ce qui nous pousse aujourd'hui à développer notre projet pilote d'assurance à la transition environnementale avec Axa Climate. Afin d'assurer nos producteurs partenaires lors de la mise en place de pratiques agricoles exigeantes (et nécessaires pour préserver nos sols) tout en consolidant leurs revenus face aux aléas et potentielles baisses de rendements.

Les revendications de nos agriculteurs partenaires engagés vers l'agriculture régénérative et pour l'environnement

Quentin Pointereau, producteur de pois chiche dans le Berry
“Les revendications sont ultra variées et étendues en fonction du secteur géographique et d'activité. Mais si je devais résumer, ce serait "soyons ambitieux pour notre agriculture et donnons tous les moyens pour relever tous les défis qui s'imposeront dans les prochaines décennies : population croissante, climat excessif, sécheresse.”
Christophe Lamarlière, agriculteur à la ferme de Prie Dieu
“Mes revendications sont multiples : la juste rémunération, la transparence sur les prix, la réciprocité des normes sur les produits importés pour aller vers une harmonisation vers le haut des normes environnementales ainsi que les simplifications administratives.”
Fabrice Hegron, fondateur d'En Direct Des Eleveurs
“Même si on soutient nos collègues, nous ne manifestons pas. Nous agissons chaque jour pour améliorer notre avenir, à travers notre métier en respectant la planète, les animaux et les Hommes.”
Gérard, producteur de fruits pour Sibio
“Le Bio n'est pas le même en France qu'ailleurs. Le partage de la marge n'est pas équitable. On devait construire un commerce vertueux et c'est tous le contraire. On aide le bio, mais pas ceux qui le produisent !
C'est comme le reste !"

Comment soutenir les agriculteurs au travers de sa consommation ?

Aujourd'hui, nous savons à quel point la transparence et la juste rémunération des producteurs sont essentielles. C'est pourquoi nous mettons en place tous les indicateurs et outils disponibles au consommateur pour évaluer, s'informer et consommer nos produits en toute connaissance de l'amont agricole et des intermédiaires jusqu'à leur assiette.

1 - Le ticket de caisse Omie

Disponible après chaque achat et mentionnant la part totale de vos achats destinée aux producteurs des matières premières.

2 - La roue de répartition des coûts

Disponible en ligne sur chaque fiche produit et avant même que vous fassiez vos achats. Habituellement, les distributeurs et les producteurs souhaitent souvent s’aligner au prix du marché, le plus bas d’un côté ou le plus haut de l’autre, on obtient ainsi des prix qui sont décorrélés des coûts de production. Côté Omie, nous sommes en accord avec la loi Egalim, notamment lorsque nous construisons des contrats pluri-annuels et les prix selon les coûts de production. Ainsi, on ne négocie pas les prix d'achats aux producteurs et fabricants.

3 - Le Planet-Score

Un outil de notation environnemental pour valoriser la maitrise des filières et les pratiques agricoles exigeantes mises en place chez les producteurs. D'ailleurs, la notation du Planet-Score évolue. Elle va inclure désormais un critère sur la juste rémunération des producteurs, en plus des critères sur le respect de la biodiversité, sur l'utilisation de pesticides, l'impact sur le climat et la méthode d'élevage (si le produit est concerné).

4 - Engager la discussion avec mon distributeur

Il est possible d'engager la discussion avec les gérants de votre magasin de proximité, épicerie ou distributeur, afin de leur demander leur vision sur leur accompagnement des producteurs. Vous pouvez également être force de proposition et demander l'arrivée de produits plus engagés, notre marque Omie, comme des marques emblématiques telle que C'est Qui Le Patron.