Omie lance avec Axa Climate un premier projet pilote d’assurance à la transition !

Pourquoi Omie fait ça ?

Vous le savez, la mission d’Omie, c’est d’utiliser l’alimentation comme levier pour adresser les enjeux environnementaux et sociaux actuels. Pour ça, nous accompagnons notamment nos agriculteurs fournisseurs vers l’agriculture régénérative, au travers de feuilles de route. Et tout ça financé avec 1% de notre chiffre d’affaires.

Qu'est ce que l'agriculture régénérative ?
C’est le principe de l’agriculture régénérative : produire avec le vivant en assurant la régénération des sols, de la biodiversité, de la qualité de l’eau et de la qualité de l’air. La vision d'Omie est, à terme, un modèle d'agriculture à la croisée entre l'agriculture biologique et l'agriculture de conservation des sols.
Cependant, un changement de pratique agricole, c’est une prise de risque pour le producteur, agronomique comme financière. Car changer une pratique, quand on travaille avec le vivant, cela peut être source d’incertitude : on ne sait pas toujours comme le vivant va réagir. Cela peut faire baisser les rendements par exemple.
Chez Omie, on sait que la transition agricole ne pourra se faire que si la santé économique d’une exploitation n’est pas mise en péril par celle-ci : c’est donc tout naturellement que le projet d’assurance à la transition s’est lancé entre Omie et Axa Climate.

©Maxime Riché pour Omie

C’est quoi exactement ? 

L’objectif est d’assurer les risques qui peuvent entraîner des pertes économiques pour l’exploitation, en particulier les risques liés aux nouvelles pratiques agricoles dans le cadre de la transition. Un exemple ? La destruction tardive de couverts.

Ça fonctionne comment ? 

On identifie ensemble les risques encourus par la mise en place d’une pratique, et comment ces risques peuvent être limités et mesurés. Si les seuils de risques identifiés sont atteints, malgré l’application des recommandations agronomiques, le producteur touche alors une aide financière.
C'est avec La Ferme Parthiot, nos producteurs de légumineuses dans l'Yonne, que le projet pilote se lance. Julien va détruire plus tardivement que d’habitude ses couverts, le tout en non-labour. Ce qui fait partie des techniques agronomiques visant à sa transition vers l’agriculture régénérative.
©Maxime Riché pour Omie

2 risques sont ici assurés :

- La présence de limaces attirées par les couverts végétaux : plus les couverts végétaux stockent de carbone, plus ils sont appétissants pour les limaces qui en profitent pour se multiplier. Ici, on viendra compter la présence des limaces pour intervenir si nécessaire. Un intervenant extérieur viendra faire le comptage des pieds mangés par les limaces malgré les interventions.

- La compaction du sol : comme le travail du sol ne pourra être fait que tardivement à cause de la présence des couverts, les conditions météo y sont moins favorables, et cela peut avoir un impact sur le bon développement des semis à cause d’une mauvaise structure du sol. On viendra donc compter les jours météo qui permettent de faire ce travail du sol.
©Maxime Riché pour Omie
Pour cette année, c’est Omie qui versera les acomptes financiers. L’objectif pour l’année prochaine est de passer à une plus grande échelle, avec Axa Climate en assureur. On vous tient au courant des avancées sur ce projet !

1 an après !

La destruction tardive des couverts peut engendrer des pertes économiques pour notre producteur partenaire de part le manque de possibilité de rentrer dans le champs pour préparer le sol de la culture suivante et à cause des limaces qu’il attire, qui peuvent détruire la culture suivante également. Pour mesurer ces risques, des outils de suivi ont été définis, permettant de savoir si nécessité de déclencher un paiement, grâce à notre projet pilote d’assurance crée avec Axa Climate pour limiter les pertes engendrés par cette nouvelle pratique agricole.

2 indicateurs de suivi

Deux indicateurs ont été observés par l’équipe d’agronomes d’Omie et Axa Climate pendant tout l’hiver. Notamment, la possibilité de rentrer dans les champs pour travailler le sol, pour détruire les couverts et avant le semis de la culture principale. Les indicateurs observés en conséquences ont donc été la pluviométrie et les jours de gel.
Cette année était “sur le fil”, mais au dessus des valeurs définies dans le projet, il y a eu 10 jours avec travail du sol possible entre le 15 décembre et le 28 février pour la station de Tonnerre Joudre (à proximité du producteur).
Le seuil à partir duquel les payements commencent est de 8 jours. Pour cette année il y en a donc eu pas beaucoup, mais suffisamment d’options pour le travail du sol.

Risque peu présent de limace

La quantité de limace est limitée dans les champs pendant la présence des couverts et juste avant le semis de la culture suivante. C'est dire : aucun relevé pour le comptage de limace n’a été fait car le producteur a estimé que le risque n’était pas présent cette année !

En conclusion

Bonne nouvelle : les pratiques mises en place n’ont pas causé de pertes économiques pour le producteur. Aucun paiement n’a été réalisé cette année, sur la base des risques identifiés dans le cadre de la mise en place d’un couvert sans labour.
Résultats ? la couverture végétale et sa destruction tardive ont laissé suffisamment d’options pour que le producteur puisse préparer son sol et son semis, et côté limaces, il a estimé qu’il n’était pas nécessaire de faire un relevé car peu de risques pour sa prochaine culture.