Réduire les engrais azotés
L’agriculture conventionnelle s’appuie sur les engrais azotés pour fertiliser les sols. Fabriqués à base d’énergie fossile, ils émettent énormément de protoxyde d’azote (N2O), un gaz au pouvoir réchauffant 265 fois supérieur au CO2. Le N2O représente 41% des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole. De plus, quand ils sont épandus en trop grandes quantités, ces engrais de synthèse peuvent ruisseler vers les cours d’eau et devenir nocifs pour la biodiversité. Au contraire, l’agriculture régénérative vise la réduction des fertilisants de synthèse et l'utilisation des fertilisants naturels comme le compost, le fumier ou les algues. A terme, l'objectif est de s'en passer complétement, grâce à un sol en plante santé.
Réduire les produits phytosanitaires
L’agriculture conventionnelle s'appuie sur l’utilisation de pesticides de synthèse pour réguler les potentiels ravageurs des cultures. Ces derniers peuvent avoir un impact très lourd sur la biodiversité : 75% des insectes européens ont disparu en 30 ans, en grande partie à cause des pesticides. En agriculture régénérative, on repense tout un système de production de façon à en limiter l’usage : cela passe par le choix de variétés, l’association de cultures, leur agencement spatial et temporel, l’utilisation de méthodes alternatives comme les insectes auxiliaires, les substances naturelles d’origine végétale ou même les huiles essentielles. De même, à terme, l'objectif est d'en supprimer l'utilisation, par un écosystème résilient sur l'exploitation.
Favoriser la biodiversité
La biodiversité, c’est l’ensemble des êtres vivants que l’on trouve sur Terre … et en dessous ! Loin d’être nuisibles, ils rendent des services essentiels à leur écosystème, en favorisant la fertilisation, la pollinisation ou en protégeant les cultures de certains ravageurs. En agriculture régénérative, on donne le gîte et le couvert à toute cette biodiversité (insectes, oiseaux, bactéries, champignons …) en favorisant les surfaces d'intérêt écologique (arbres, haies, allées, mares …), en diversifiant les cultures et en réduisant voire supprimant les traitements de synthèse.