14/10/2020
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La conception des produits chez Omie

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Chez Omie, nous faisons le choix de concevoir des produits plein de goût, justes et durables accessibles à tous. Pour cela, nous nous engageons sur des critères forts : penser notre approvisionnement au plus proche, proposer des prix abordables, offrir 100% de traçabilité et de transparence, garantir une juste rémunération des producteurs et oeuvrer pour la transition bioagroécologique.

Ca fait beaucoup ! Mais alors, comment on fait ça ? On vous explique...

Avant tout chose : quels produits proposer ?

La démarche de recherche et de conception demande un énorme travail, c’est pourquoi nous commençons par les produits les plus utiles, ceux que vous consommez le plus.

Ensuite, nous évaluons à quel point l’ensemble des objectifs que nous nous fixons (goût, qualité nutritionnelle, faible impact sur l’environnement, approche durable pour la filière et traçabilité à 100%) est atteignable sur ce produit.

Puis, on se lance dans la conception…

Des matières premières au plus proche et des partenaires engagés dans la transition bioagroécologique

La première question que nous nous posons est l’origine des matières premières. Existe-t-il une production française ? A défaut, quel serait le pays producteur le plus proche ? Puis, on passe aux techniques de production : existe-t-il des productions engagées vers des méthodes bio agroécologiques ?

Ces deux sujets en tête, c’est le moment de partir à la rencontre des agriculteurs.

Sur place, nous évaluons leurs méthodes et leur volonté de s’inscrire dans une transition bioagroécologique*, véritable prérequis pour établir un partenariat.

* Une agriculture en bioagroécologie est une agriculture qui préserve les sols, produit de la biodiversité et respecte les cycles naturels. Elle permet ainsi de produire des aliments de qualité en diminuant les pressions sur l’environnement et préservant ses ressources naturelles.

Notre association avec Pour une Agriculture du Vivant

Nous sommes membre de l’association Pour une Agriculture du Vivant dont la mission est de créer un grand mouvement de coopération pour réaliser la transition agricole et alimentaire vers la bioagroécologie. 

Pour une Agriculture du Vivant nous accompagne en tant que tiers de confiance. Nous nous basons sur leur référentiel technique bioagroécologique afin de réaliser des diagnostics auprès des agriculteurs que nous rencontrons. Nous réalisons ainsi un état des lieux des pratiques agricoles et nous nous assurons que nous pouvons travailler ensemble.

Nous élaborons ensuite, en partenariat avec l'agriculteur, une feuille de route qui détermine le chemin à suivre pour progresser. Chaque feuille de route est adaptée aux spécificités de chacune des exploitations agricoles avec lesquelles nous travaillons.

Un engagement dans la durée vers la bioagroécologie

En tant qu’acteur de l’aval des filières agro-alimentaires, nous sommes conscients du rôle que nous avons à jouer pour construire l’agriculture de demain. Bien plus qu’un simple donneur d’ordre, nous nous inscrivons comme un réel partenaire du monde agricole en changement. 

Pour cela, nous nous impliquons concrètement. A titre d’exemple, nous souhaitons initier la mise en place de GIEE (Groupements d’Intérêt Économique et Environnemental) auprès de nos agriculteurs partenaires. Nous souhaitons créer notre premier GIEE pour l’appel à projet du printemps 2021.

Photo Pour une Agriculture du Vivant

Et si la production française ne peut répondre à nos objectifs ? 

Si la filière est inexistante en France comme pour le chocolat, le café, le thé ou si la production française est trop chère pour proposer un prix accessible, comme dans le cas de l’huile d’olive, nous nous tournons vers les pays de production historiques, où le climat est plus adapté aux types de culture. Nous privilégions toujours la proximité. Dans le cas de l'huile d'olive, nous avons par exemple choisi l’Espagne plutôt que la Tunisie.

Dans ces cas précis, nous travaillons avec des filières courtes, si possible en commerce équitable, avec une traçabilité complète, afin de sécuriser les éléments concernant les conditions de travail et les méthodes d'agriculture.

Des règles strictes pour les aliments transformés

Des transformateurs engagés

Nous identifions nos partenaires transformateurs de deux manières :

  • lorsque nous avons déjà choisi des producteurs, nous cherchons un acteur à proximité du producteur pour éviter au maximum les transports, leur impact CO2 et leur incidence sur la qualité et la fraîcheur des produits qui gardent ainsi toutes leurs valeurs nutritionnelles ;
  • lorsque nous n’avons pas encore choisi de producteurs et en fonction de la région de production, nous trouvons un transformateur qui travaille déjà avec un groupe de producteurs, parmi lesquels nous sélectionnons ceux qui s’inscrivent dans notre démarche.


Nous sélectionnons systématiquement des transformateurs qui ont une relation de long-terme avec leurs producteurs partenaires et qui souhaitent avancer avec nous sur le sujet de la transition bioagroécologique.

Fabien de la conserverie Cocotte Gourmande

Des recettes équilibrées

Notre politique ingrédients est stricte : aucun additif en dehors de ceux qu’on peut utiliser dans notre cuisine, comme une poudre à lever, ou encore de la lécithine, présente dans certains chocolats (mais même cela, nous sommes entrain de le supprimer).

Nous n’ajoutons aucun sucre ou sel quand ce n’est pas nécessaire :

  • nos compotes sont sans sucre ajouté
  • nos conserves de légumes au naturel sont sans sel ou sucre ajouté 
  • nous ne vendons que des huiles vierges
  • nous n’utilisons pas d’huile de palme dans nos produits

Ensuite, nous travaillons sur l’équilibre nutritionnel de nos recettes et leurs qualités organoleptiques (goût, texture). Notre démarche va ainsi bien au-delà du Nutriscore, car travailler une recette sur cette seule information nous amènerait à supprimer les cookies, les galettes, voir certains gâteaux apéritifs. Même les mélanges noix de cajou, noisettes, amandes, pistaches sans sel ajouté affichent un nutriscore de C (car les oléagineux sont gras)… 

En revanche, nous avons plein d’autres solutions pour vous offrir les meilleurs produits : 

  • intégrer des contraintes nutritionnelles au moment de leur conception (quantités de sucre, matières grasses et sel)
  • tester différentes recettes en faisant varier la quantité de sel, sucre et matière grasse ajoutée
  • jouer avec les épices qui permettent de faire baisser les quantités de sucre et de sel 
  • n’utiliser que des matières grasses intéressantes d’un point de vue nutritionnel, comme le beurre ou encore des huiles comme le colza (qui contient beaucoup d’Omega 3) à la place du tournesol (qui est plutôt riche en Omega 6, déjà bien trop présents dans notre alimentation). 

Garantir des prix rémunérateurs aux producteurs

Nous sommes convaincus que la transition agricole vers une agriculture durable et résiliente ne sera possible que si elle est accompagnée financièrement. Nous ne pouvons pas demander aux agriculteurs de prendre sur eux toute la charge et le risque impliqués par les changements de leurs méthodes agricoles. Si les pouvoirs publics ont leur rôle à jouer, c’est aussi le cas des entreprises de l’aval qui conçoivent et/ou distribuent des produits comme Omie.

Nous pratiquons des prix rémunérateurs pour nos partenaires, c’est-à-dire des prix qui couvrent bien sûr leurs coûts de revient mais qui leur permettent également de se dégager un salaire et de couvrir la prise de risque liée à la transition bioagroécologique.

Concrètement, ça veut dire quoi ? 

Sur nos filières françaises (ou pays limitrophes)

Déterminer le juste prix d'achat

En travaillant à livre ouvert avec nos partenaires, nous nous efforçons tout d’abord de connaître leurs coûts de revient. En effet, il n’est pas rare de rencontrer des agriculteurs qui n’ont pas pris le temps de le calculer pour leurs différentes cultures. 

Une fois ce travail réalisé, nous déterminons avec l’agriculteur un prix d’achat de la matière première qui permet de couvrir le coût de revient calculé, la prise de risque* liée à la transition bioagroécologique et de dégager un salaire décent pour l’agriculteur.

* Une transition agricole sous entend un changement des pratiques de production. Le passage de la théorie à la pratique est à adapter à chaque réalité du terrain sur lequel il s’opère. Dans tout changement de pratique agricole, il y a un risque non négligeable de ne pas avoir le résultat escompté du premier coup et d’engendrer une baisse des rendements.

Cet accompagnement financier de la transition bioagroécologique est en pleine construction. Nous travaillons activement avec nos partenaires pour parvenir à des outils adaptés aux réalités du terrain. 

S'engager sur des contrats long terme

Nous souhaitons également aller vers des contrats long terme afin de sécuriser le revenu de nos agriculteurs sur la durée et s’accorder sur des paramètres déterminés ensemble. 2021 sera notre première année de collaboration commerciale et constitue ainsi une phase de“rodage” sur ces questions.

Rester à l’écoute 

Notre partenaire Pour une Agriculture du Vivant agit également comme un tiers de confiance. L’association réalise une enquête exhaustive annuelle auprès des agriculteurs pour s’assurer de l’équité et de la qualité des relations commerciales. Ces enquêtes sont anonymes. Elles permettent de “délier les langues” et d’évaluer la réelle satisfaction de nos partenaires quant à notre collaboration.

Photo PADV

Sur nos filières exotiques ou lointaines

Pour pouvoir mettre en place la même démarche sur nos filières exotiques, un temps plus important paraît nécessaire. En effet, ce sont des filières complexes, lointaines et ainsi plus difficiles à appréhender depuis là où nous sommes.

De plus, la question du commerce équitable existe déjà et certains experts maîtrisent parfaitement le sujet.

Pour ces filières, nous avons donc fait le choix de nous appuyer sur des partenaires spécialisés dans le commerce équitable de produits lointains et exotiques. Outre leur expertise du commerce équitable, ils ont noué des partenariats de long-terme avec les producteurs. C’est un gage de confiance pour Omie.

Penser nos packagings pour réduire notre empreinte environnementale

Limiter les emballages

Le meilleur emballage est celui qui n’existe pas ! Tout packaging est un déchet, qui, recyclable ou non, aura toujours un impact sur l’environnement. En fonction du type de produits, des contraintes de transports ou de conditionnement, nous nous engageons à réduire au maximum les emballages pour nos produits. 

Favoriser la consigne 

Lorsque le lieu de production est proche du lieu de consommation, nous tâcherons de favoriser la consigne et utiliser des caisses qui ne demandent aucune utilisation de matériaux jetables, de calage ou de protection. 

Tendre vers des emballages 100% recyclables

Nous favorisons notamment le verre recyclé, le métal recyclé et les emballages papier.

Pour en savoir plus, direction notre article sur les emballages

Expliquer nos choix

Une fois le produit conçu, testé et approuvé, reste encore à expliquer nos choix au consommateur.

Par la transparence et la pédagogie, nous voulons rendre les consommateurs plus autonomes dans leurs choix et les aider à ne pas se contenter des informations liées aux labels ou aux allégations, souvent beaucoup trop simplistes pour rendre compte de l’ensemble des paramètres entrant dans la conception d’un produit.

Nous sommes convaincus que la révolution de la consommation viendra de la demande et donc de la montée en expertise des consommateurs. C’est pourquoi nous accompagnons cette évolution en décryptant tout ce qui se passe entre le champ et l’assiette et en proposant des produits où nous pouvons garantir une transparence à 100%.

Nous espérons ainsi accompagner l’évolution vers une consommation alimentaire plus vertueuse, plus consciente, tout en restant accessible.